Page:Laforgue - Œuvres complètes, t1, 1922.djvu/201

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Car, crois pas que l’hostie où dort ton paradis
Sera d’une farine aux levains inédits.

Mais quoi, leurs yeux sont tout ! et puis la nappe est mise.
Et l’Orgue juvénile à l’aveugle improvise.

Et, sans noce, voyage, curieux, colis,
Cancans, et fadeur d’hôpital du même lit,

Mais pour avoir des vitraux fiers à domicile,
Vivre à deux seuls est encore le moins imbécile.

Vois-la donc, comme d’ailleurs, et loyalement,
Les passants, les mots, les choses, les firmaments.

Vendange chez les arts enfantins ; sois en fête
D’une fugue, d’un mot, d’un ton, d’un air de tête.

La science, outre qu’elle ne peut rien savoir,
Trouve, tels les ballons, l’Irrespirable Noir.

Ne force jamais tes pouvoirs de Créature,
Tout est écrit et vrai, rien n’est contre-nature.