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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t1, 1922.djvu/231

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III


 
Comme ils vont molester, la nuit,
Au profond des parcs, les statues,
Mais n’offrant qu’aux moins dévêtues
Leur bras et tout ce qui s’ensuit,

En tête à tête avec la femme
Ils ont toujours l’air d’être un tiers,
Confondent demain avec hier,
Et demandent Rien avec âme !

Jurent « je t’aime ! » l’air là-bas,
D’une voix sans timbre, en extase,
Et concluent aux plus folles phrases
Par des : « Mon Dieu, n’insistons pas ? »

Jusqu’à ce qu’ivre, Elle s’oublie,
Prise d’on ne sait quel besoin
De lune ? dans leurs bras, fort loin
Des convenances établies.