Page:Laforgue - Œuvres complètes, t1, 1922.djvu/252

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

XV

J’entends battre mon Sacré-Cœur
Dans le crépuscule de l’heure,
Comme il est méconnu, sans sœur,
Et sans destin, et sans demeure !

J’entends battre ma jeune chair
Équivoquant par mes artères,
Entre les Édens de mes vers
Et la province de mes pères.

Et j’entends la flûte de Pan
Qui chante : « Bats, bats la campagne !
« Meurs, quand tout vit à tes dépens ;
« Mais entre nous, va, qui perd gagne ! »