Page:Laforgue - Œuvres complètes, t1, 1922.djvu/73

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


COMPLAINTE PROPITIATOIRE
À L’INCONSCIENT


Aditi.


Ô Loi, qui êtes parce que vous Êtes,
Que votre Nom soit la Retraite !

— Elles ! ramper vers elles d’adoration ?
Ou que sur leur misère humaine je me vautre ?
Elle m’aime, infiniment ! Non, d’occasion !
Si non moi, ce serait infiniment un autre !

Que votre inconsciente Volonté
Soit faite dans l’Éternité !

— Dans l’orgue qui par déchirements se châtie.
Croupir, des étés, sous les vitraux, en langueur ;
Mourir d’un attouchement de l’Eucharistie,
S’entrer un crucifix maigre et nu dans le cœur ?