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POÉSIES
XXXV
L’AURORE-PROMISE
Vois, les Steppes stellaires
Se dissolvent à l’aube…
La Lune est la dernière
À s’effacer, badaude.
Oh ! que les cieux sont loin, et tout ! Rien ne prévaut
Contre cet infini ; c’est toujours trop nouveau !…
Et vrai, c’est sans limites !…
T’en fais-tu une idée,
Ô jeune Sulamite
Vers l’aurore accoudée ?
L’Infini à jamais ! comprends-tu bien cela !
Et qu’autant que ta chair existe un au-delà ?