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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t4, 1925.djvu/103

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LETTRES 1881-1882

Alors je me suis mis à bavarder, parlant de vos portraits historiques ; de Mme Ve Grahl, veuve de M. Grahl, possesseur d’une collection de dessins anciens à Dresde ; de l’article de Chesneau ; d’une deuxième édition de votre livre.

J’ai insinué que la publication de pareils livres à l’époque du jour de l’an, pêle-mêle avec la pacotille des livres d’étrennes, leur ôtait peut-être quelque chose de leur caractère imposant et durable… etc. J’ai bien bavardé, trop peut-être. J’ai toujours peur — enfin.

Outre cela, j’ai porté l’autre jour votre volume à l’Impératrice. J’ai mis le livre devant elle, elle a feuilleté les premières pages, puis, à son côté, je lui ai montré une à une les héliogravures et quelques dessins. Elle était émerveillée et plaçait des appréciations justes. Seulement elle a vu à la première page votre petit mot, et j’ai eu toutes les peines du monde à lui persuader que c’était pure amabilité de votre part, que je n’avais fait qu’un travail de copiste, et que d’ailleurs il était évident que j’étais trop jeune pour collaborer à de pareils ouvrages. Alors, elle m’a félicité du cadeau que vous m’aviez fait là. Etc.

Et voilà.

Et maintenant, ô bénédictin-dandy de la rue de