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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t4, 1925.djvu/164

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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

des Beaux-Arts et votre article[1] est vraiment étonnant comme langue, — il est vrai que vous êtes russe.

Vous souvenez-vous quand vous me reprochiez de sacrifier à de Goncourt ? Et vous y voilà. Votre vue d’ensemble sur l’art hollandais est vraiment étonnante (entre parenthèses, je ne vous savais pas si amoureux des intérieurs hollandais et des ciels pluvieux). Vous avez surtout un passage avec des touches où l’on sent le paysagiste qui est resté en vous, la mer plate, les dunes, les grèves cendrées, les brises du Zuyderzée, les taches douces des promeneurs, les blancs gras et savoureux.

Pourquoi n’avez-vous pas écrit le livre que Havard vient de publier (il y a déjà des mois) chez Quantin dans la série de l’Enseignement des Beaux-Arts ? Je n’ai pas vu votre nom sur le catalogue d’ouvrages en préparation.

Je suis heureux de voir que vous aimez Ruysdaël qui, n’en doutez pas, est le plus grand paysagiste qu’ait produit la terre — après Guillemet.

Puis vos lignes sur Backuysen et Rembrandt.

Une chose à faire frémir, c’est les sonnets d’A. Montaiglon. Je me souviens de celui que vous m’aviez

  1. Deuxième article sur Les Dessins de la collection His de la Salle (Gazette des Beaux-Arts, 1er avril 1882).