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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t4, 1925.djvu/41

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LETTRES 1881-1882

VI

À M. CHARLES HENRY

Château de Coblentz, mercredi
[30 novembre 1881].
Cher Henry,

Série d’éblouissements. Arrivée hier au soir à 11 heures. Ce matin à 11 heures, présenté à l’Impératrice. Ce soir, fait une lecture à 8 1/2 de la Revue des Deux Mondes. Ouf !

Je suis très correct, pas de timidités. J’évolue parfaitement, souplement, cela tient à ce que je ne sais pas un mot d’allemand[1]. Je suis superbement logé, exquisement nourri de fadeurs multiples. J’ai déjà un ami, le docteur de la Reine. Dîné avec lui ce soir. Pas sorti dans la ville.

Nous partons demain matin à 9 heures pour Ber-

  1. Jules Laforgue n’était pourtant pas sans avoir quelques rudiments de la langue allemande, car on la lui avait enseignée au collège de Tarbes et il obtint même à la fin de l’année scolaire 1873-1874, classe de quatrième, un deuxième accessit de langue allemande (Archives du lycée Théophile-Gautier, à Tarbes).