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Page:Laforgue - Œuvres complètes, t5, 1925.djvu/134

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ŒUVRES DE JULES LAFORGUE

Kahn t’a peut-être parlé d’une Imitation de Notre-Dame la Lune, une trentaine de pièces. C’est fini, archi-copié. Je n’y ajoute plus une virgule et je m’en débarrasserai à Paris le mieux possible, en payant naturellement.

Tu connais l’Hérodias de Flaubert. Je viens de finir une petite Salomé de moi.

Ah ! mon cher, qu’il est plus facile de tailler des strophes que d’établir de la prose ! Je ne m’en étais jamais douté.

J’ai tout un roman en scène et notes dûment classées. L’idée d’arranger et polir ça d’ensemble me fait froid dans la nuque.

Je trouve que l’étude de Charles Morice donne une idée très intime de Bourget. L’as-tu lue ?

Au revoir. Nous causerons. En ménage d’Huysmans, c’est amusant quoique de surface, mais au fond c’est bien une plaie capitale.

Et nous ferons nos poèmes en prose projetés d’antan.

Je te la serre.
Jules Laforgue.