prince Guillaume rit avec sa femme et sa sœur, la princesse Victoria, de quelque tête de choriste. Le prince impérial est grave. L’impératrice a ici deux dames du palais et sa grand’maîtresse du palais, placées au second rang. Les aides de camp et chambellans se tiennent au fond, debout.
Il y a un entr’acte pendant lequel la cour et le corps diplomatique se mêlent discrètement, c’est ce qu’on appelle « faire cercle ». Puis le concert recommence.
C’est à peu près là toute la cour ; ce n’est pas une cour encombrante, si on la prend avec les officiers et dames d’honneur qu’elle entretient ; mais si l’on réunit tout ce qui existe de Hohenzollern depuis le souverain jusqu’à son dernier arrière-petit-fils, cela fait une famille respectable, on le sait.
L’empereur est riche ; la cour reste pauvre, selon la tradition ; les appointements demeurent dérisoires ; pas un brin de confortable n’a été introduit dans le palais.
Pas d’étiquette ; présenté à l’un ou à l’autre des souverains, on incline la tête simplement, en attendant qu’on vous adresse la parole. L’impératrice est toujours enchantée de s’entendre appeler « Madame ».