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Page:Laforgue - Poésies complètes.djvu/158

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COMPLAINTE
D’UNE CONVALESCENTE EN MAI


Nous n’avons su toutes ces choses qu’après sa mort.
Vie de Pascal, par Mme Perier.


Convalescent au lit, ancré de courbatures,
Je me plains aux dessins bleus de ma couverture,

Las de reconstituer dans l’art du jour baissant
Cette dame d’en face auscultant les passants :

Si la Mort, de son van, avait chosé mon être,
En serait-elle moins, ce soir, à sa fenêtre ?…

Oh ! mort, tout mort ! au plus jamais, au vrai néant
Des nuits où piaule en longs regrets le chant-huant !