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VI
avis

et, pour parler très exactement, le recommença sous une autre forme.

Il composa d’abord le Concile féerique qui parut dans la Vogue (I, 12-19 juillet 1886) et dont il fut fait immédiatement une plaquette in-8 (Publications de la Vogue), introuvable aujourd’hui. Puis, ce fut une série de pièces dont la plupart furent données à la Vogue, une à la Revue Indépendante, et une est restée inédite.

Il est très important de retenir que le Concile féerique et les pièces suivantes sont faites toutes d’éléments empruntés au volume supprimé Des Fleurs de bonne volonté.

Les Complaintes, l’Imitation de Notre-Dame la Lune et Des Fleurs de bonne volonté étaient, avec pas mal de « licences », écrits en vers réguliers. En reprenant les matières du volume qu’il supprimait, Laforgue adopta bientôt la forme du vers libre.

Peu de temps avant sa mort, Laforgue, qui venait de me confier le soin d’éditer son volume de prose, les Moralités légendaires (Éditions de la Revue Indépendante) me demandait d’éditer également ses nouveaux vers. Après sa mort, MM. Teodor de Wyzewa et Gustave Kahn me remirent, en conséquence, les manuscrits de Laforgue qu’ils avaient entre les mains.