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Page:Laforgue - Poésies complètes.djvu/264

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derniers vers


Or, cette nuit anniversaire, toutes les Walkyries du vent
Sont revenues beugler par les fentes de ma porte :
Væ soli !
Mais, ah ! qu’importe ?
Il fallait m’en étourdir avant !
Trop tard ! ma petite folie est morte !
Qu’importe Væ soli !
Je ne retrouverai plus ma petite folie.

Le grand vent bâillonné,
S’endimanche enfin le ciel du matin.
Et alors, eh ! allez donc, carillonnez,
Toutes cloches des bons dimanches !
Et passez layettes et collerettes et robes blanches
Dans un frou-frou de lavandes et de thym
Vers l’encens et les brioches !
Tout pour la famille, quoi ! Væ soli ! C’est certain.

La jeune demoiselle à l’ivoirin paroissien
Modestement rentre au logis.
On le voit, son petit corps bien reblanchi
Sait qu’il appartient
À un tout autre passé que le mien !

Mon corps, ô ma sœur, a bien mal à sa belle âme…