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Page:Laforgue - Poésies complètes.djvu/66

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les complaintes

Une jeune Madone
Tend, d’un air ébaubi,
Un beau cœur de rubis
Qui se meurt et rayonne !

Un gros cœur tout en sang,
Un bon cœur ruisselant,
Qui, du soir à l’aurore,
Et de l’aurore au soir,
Se meurt, de ne pouvoir
Saigner, ah ! saigner plus encore !