Page:Laforgue - Poésies complètes.djvu/83

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


COMPLAINTE
DU PAUVRE CHEVALIER-ERRANT


Jupes des quinze ans, aurores de femmes,
Qui veuf, enfin, des palais de mon âme ?
Perrons d’œillets blancs, escaliers de flamme,
Labyrinthes alanguis,
Édens qui
Sonneront, sous vos pas reconnus, des airs reconquis.

Instincts-levants souriant par les fentes,
Méditations un doigt à la tempe,
Souvenirs clignotant comme des lampes,
Et, battant les corridors,
Vains essors,
Les Dilettantismes chargés de colliers de remords.

Oui, sans bruit, vous écarterez mes branches,
Et verrez comme, à votre mine franche,