France et que les ordres religieux ont contribué grandement à maintenir des liens de sympathie et d’intérêts entre ces deux pays.
Nous nous rendons en Égypte. Mais nous ferons escale à Port-Saïd, afin de visiter le canal de Suez.
13 mai. — Parmi la foule des grands océaniques et des cargos qui attendent leur tour pour entrer dans le canal, combien notre navire nous semble très petit ! Cependant, c’est sur d’aussi frêles embarcations que les anciens navigateurs ont développé le commerce, répandu la civilisation dans la Méditerranée et qu’ils ont agrandi le monde connu, se sont dit mes savants compagnons de voyage. Nous passons tout à côté d’un môle portant une gigantesque statue de Ferdinand de Lesseps. C’eut lui qui, en 1869, fit creuser le canal de Suez, qui met la Méditerranée en communication avec la mer Rouge. Ce canal, œuvre de génie et de patience, est maintenant contrôlé par l’Angleterre, qui en tire de grands avantages dans ses rapports avec son empire colonial des Indes, d’Australie et de Nouvelle-Zélande.
15 mai. — Le Caire est bâti sur le delta du Nil. Endroit bas, malsain, qui tire tout son pittoresque des mœurs orientales et de la foule très mélangée des étrangers.
À quelques heures de chemin de fer, nous irons, demain, visiter les fameuses pyramides.
18 mai. — De retour des pyramides, à cinquante milles du Caire. Mes compagnons de voyage ont non seulement admiré ces antiques et gigantesques tombeaux de rois, mais ils ont trouvé qu’ils sont orientés parfaitement sur les quatre points cardinaux. Ce qui nous a le plus