Page:Lagacé - Mon voyage autour du monde, 1921-22.djvu/140

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aux mœurs agréables, Paris construit avec tant de goût, est un foyer de haute culture dans les arts et les sciences, et qu’on y trouve les savants les plus distingués, dont les découvertes ont été les plus précieuses. Mes compagnons de voyage ont suivi quelques leçons aux divers cours qui se donnent à l’institut Catholique, à la Sorbonne et dans d’autres écoles fameuses.

13 juin. — Certaines lettres, qui nous attendaient au Commissariat canadien, vont hâter notre retour. Ces messieurs éprouvent le « mal du pays »… Cependant, notre séjour va se prolonger d’une semaine. Je vais la passer dans la famille de M. L., qui demeure à Versailles, dans la banlieue parisienne.

21 juin. — Quoi de plus agréable que l’hospitalité française ?

M. Séverin a visité Mortagne-en-Perche. M. Bernard s’en est allé à Tours, et M. Lebrun à Rouen. Ils ont voulu visiter le « pays » de leurs ancêtres. Les impressions qu’ils en rapportent sont que la France est une terre privilégiée, où l’on fait volontiers des pèlerinages de bonté, de fidélité, et que c’est « le plus beau royaume après celui du Ciel ».

24 juin. — Calais, ville riche de souvenirs historiques. Demain, nous passerons en Angleterre. Nous fêtons la Saint-Jean-Baptiste en causant de la France, patrie de nos aïeux. On y trouve une grande variété de régions, des genres de vie, des productions naturelles, des caractères nationaux, voire des langues différentes ; et cependant le patriotisme est fort, puissant ; il se montre admirablement varié dans une inviolable unité.