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ses et d’arbres toujours verts, comme les sapins, les épinettes, il y a des bosquets de bois francs, des futaies, ainsi que l’on dit en France. Ces petites forêts sont découpées par des espaces découverts, tout pleins de hautes herbes.

Bientôt, me dit mon père, ce sera la prairie parfaite. On commence à cultiver la terre. En effet, je notai qu’il y avait des suites de fermes, le long des cours d’eau. Cette contrée était jadis le théâtre de rivalités guerrières entre les tribus sauvages. Celles qui habitaient les bois jalousaient celles qui avaient la plaine, la prairie pour domaine. Aussi, lorsque les traitants de fourrures voulurent prendre possession de ce pays, durent-ils y construire des établissements de protection. C’étaient des corps de logis, des hangars, entourés d’une enceinte de pieux, que l’on décorait du nom de « forts ».

J’ai conservé un fort joli dessin de ces forts, que M. Lebrun m’a remis, en route pour Pembina. Je l’ai fait graver à l’intention des amis de l’Oiseau Bleu.

(À suivre)