Page:Lagacé - Mon voyage autour du monde, 1921-22.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

voyage, lorsqu’un Écossais, commis de la Cie de la Baie-d’Hudson, Alexandre Mackenzie, se rendit par terre au bord de l’océan. Quant au fleuve, dont nous avons suivi le cours, en traversant les montagnes, il a été exploré d’abord par Simon Fraser, en 1807. Un voyageur canadien, Gabriel Franchère, a ensuite traversé ce pays en 1826, en franchissant les montagnes Rocheuses par une passe qui n’était encore connue que des indigènes. Les nôtres ont été aussi à l’honneur, par le voyage de Mackenzie, puisque, a-t-il écrit, sans la persévérance, l’adresse et le savoir-faire des voyageurs bas-canadiens dont il avait retenu les services, il n’aurait pu faire ce mémorable voyage de découverte.

7 septembre. — Visite au parc de Vancouver. Nous n’avons pu nous asseoir, à cause des averses qui tombaient trop fréquemment, à notre gré. Là, j’ai vu du grand nouveau, que je ne pouvais comprendre. Il y avait comme de la dentelle et des guirlandes suspendues aux branches des arbres géants de ce parc. Ce sont des plantes qui vivent sur les arbres, à la façon du fameux gui des druides bretons, m’a dit papa. Ces plantes gracieuses, vivant ainsi en l’air, les botanistes les nomment des épiphytes ; on en trouve dans les bois des pays humides, comme ici. Un autre su-