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offrant une assez forte résistance, l’intestin doit céder le premier et rentrer dans la cavité abdominale. Nous voyons d’après cela, que la réduction de la hernie est toute mécanique et que pour si intense que soit la cautérisation, on ne peut obtenir la guérison qu’à la condition qu’il y ait formation d’un œdème.

Les éléments du tissu cellulaire, en présence de l’exsudat, entrent en prolifération et remplissent par suite de leur développement la cavité du sac. Ces éléments, de nouvelle formation, forment une masse de tissu embryonnaire qui par la suite, se densifie, se rétracte et se résorbe comme le font tous les tissus cicatriciels.

Puisque le succès du traitement de l’omphalocèle dépend de l’œdème qui se développe dans le tissu conjonctif sous-cutané, tout procédé pouvant produire cet œdème sera efficace pour traiter cette infirmité. Ce sont probablement ces considérations qui ont amené M. le docteur Luton à injecter dans le tissu cellulaire un irritant capable d’y produire un œdème sans déterminer la suppuration. Il est arrivé à remplir cette indication rationnelle au moyen d’une solution de chlorure de sodium. Il prend dix gouttes de ce sel, concentré à froid et l’injecte aux quatre points cardinaux de la hernie ; il ne tarde pas à se produire autant de petites tumeurs indurées qui n’ont aucune tendance à la suppuration. M. Luton possède quatre observations de cette nature suivies toujours de guérison complète, malgré la gravité des cas. Chez nos poulains ce procédé particulier devrait être mis à l’essai puisqu’il semble présenter tous les avantages de la cautérisation nitrique sans en avoir les