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surtout très-abondant au niveau des lèvres de l’ouverture ombilicale.

Après la naissance, pendant que les vaisseaux ombilicaux s’atrophient et que l’ouraque s’oblitère, la gélatine de Warthon achève son organisation, se densifie, se cicatrise et forme une sorte de membrane fibreuse, douée de propriétés rétractiles comme tous les tissus cicatriciels. En se résorbant, cette membrane rapproche, d’une manière lente et graduelle, les lèvres de l’ouverture, les met en contact, d’où leur soudure définitive. Cette résorption terminée, l’ombilic se montre sous forme d’un léger relief ; par le taxis on découvre une cicatrice arrondie, réunie aux organes sous-jacents par un cordon très-dur, qui n’est autre chose que la transformation fibreuse du canal de l’ouraque. Ce canal, adhérent à la peau, s’étend jusqu’à l’entrée de la cavité pelvienne au niveau de laquelle il s’est séparé du cul-de-sac antérieur de la vessie au moment de la naissance.

Cependant, les faits ne se passent pas toujours ainsi. Pendant son évolution, le travail de régression du tissu muqueux peut être empêché, interrompu ou retardé par des causes que nous indiquerons en parlant de l’étiologie.

FRÉQUENCE. — Le cheval et le chien sont ceux de nos animaux domestiques sur lesquels l’exomphale se montre le plus fréquemment, ou pourrait même dire les seuls qui y sont prédisposés. On ne l’a constaté que très-rarement chez le bœuf. Cruzel dit ne l’avoir observé que deux fois sur cette espèce. Si on considère la disposition des organes digestifs chez cet animal, on