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CHANTS DE L’AMOUR ET DE LÀ MORT 113

MADONE

LE toucher de ta chair, fraîche comme une fleur, Tes yeux d’un azur vague, et l’exquise pâleur De ta beauté tranquille et pourtant si troublante, Et ton doux parler lent, et ta démarche lente Me rappellent parfois ces vierges de jadis, Peintes sur un fond d’or, tenant en main des lys, Au visage candide, avec des yeux étranges, Et dont le corps semblait nourri du pain des anges.