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LE
CANTIQUE DES CANTIQUES
À Samuel Pozzi.
I
(Ch. I, i. 8.)
Viens, aime-moi, j’ai soif des baisers de ta bouche :
Quand arriveras-tu, pour m’apporter enfin
De longs baisers, chauds et très doux comme le vin ?…
Tu laisses un parfum à la main qui te touche ;
À ton nom seul dans l’air un parfum se répand :
Quelle femme te voit, qui de toi ne s’éprend ?