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COMMENT
JE SUIS
BOULANGISTE
I
Je l’ai déclaré à la tribune, je suis heureux de le répéter ici : personne plus que moi ne redoute, dans une démocratie, la glorification à outrance d’un individu, surtout si cet individu est un chef militaire, dispose ainsi d’une partie de la force publique, et peut être tenté de faire tourner cette force à son profit personnel.
Si le général Boulanger, demain, était pris du choléra ou succombait à une attaque d’apoplexie, y a-t-il un Français capable de considérer la France comme perdue pour cela, et disposé à désespérer du salut de la patrie ?