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Page:Lallier - Allie, 1936.djvu/189

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— Je suis navré de tant vous déranger, Madame !

— Inquiétez-vous pas ! J’vas m’laver les mains et j’su-t’à vous ! Tiens ! voici mon homme qui arrive. J’vous l’présente…

— Mon mari, Monsieur !

— Olivier Reillal !

— Pas le petit Olivier à Joseph ?

— Lui-même !

— Y a ben du « sacre » !

— Vous me connaissez ?

— Si j’te connais ? J’cré ben ! J’sus ton parrain !

— Mon oncle Philippe ? Je vous croyais mort !

— Comme tu vois, nous sommes bien en vie. Tu vas entrer ta « machine », qu’on jase un peu !

— Permettez que j’embrasse d’abord ma tante, que je n’ai pas reconnue !

Après quelques minutes de conversation, je m’excusai de ne pouvoir prolonger ma visite. On voulut me garder encore pendant quelques minutes, mais enfin je pus partir, après avoir promis d’arrêter en revenant.

Il me fallait maintenant rattraper le temps perdu ! Je me hâtai de regagner mon auto restée sur le bord du chemin. Mon oncle me suivit jusqu’à la barrière. Une idée me passa par la tête, comme il cheminait à mes côtés.