— Puisse-t-il en être ainsi ! Je voudrais le dire au revoir, et le mot adieu monte à mes lèvres chaque fois que je songe au départ !
— Chasse ce mot comme un intrus ! Ce ne sont que les émotions du moment qui t’attristent ! Quand tu auras mis le pied sur le bateau qui te ramènera dans ton pays d’adoption, tu oublieras !
— Et toi, Allie, que deviendras-tu ?
— Je suis habituée aux sacrifices ! Il est entré tant d’abnégation dans ma vie, qu’il me semble que je l’ai sucée dans le lait maternel ! J’ai vu beaucoup de bonheurs factices s’engloutir, et j’en ai vu surgir d’autres moins brillants, mais plus réels ! J’ai un besoin inné de me dévouer pour les autres et j’y trouve le vrai bonheur !
— Tu ouvres la porte toute grande à mes propositions, Allie !
— Je l’ai fait exprès, Olivier !
— J’y entre d’autant plus à mon aise ! Tu ne peux t’imaginer ce que j’ai à te proposer !
— Si je l’avais deviné, Olivier !
— Nos pensées se rencontrent si souvent que je n’en serais pas surpris. Dis, alors, ce que tu penses.
— Sais-tu à qui je rêvais, quand tu es entré ?
— Je m’en doute bien un peu ! Je… Je songeais à ton enfant, à ta Cécile, privée de l’amour maternel auquel tout enfant