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Page:Lallier - Allie, 1936.djvu/272

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de revoir le sol canadien, malgré le charme du soleil d’Italie.

Cécile demeura au manoir tout l’été, en attendant que les joies de la maternité vinssent compléter le bonheur de nos chers enfants.


XLIV


Un soir que nous étions à dîner en famille, je remarquai que Marie et Olive tenaient une conversation à mi-voix avec Jacques et Cécile. Allie causait avec moi de je ne sais quel projet pour l’amélioration de la ferme. Marie était très espiègle à ses heures, de sorte que nous ne faisions pas attention à leur chuchotement. Je remarquai bien qu’ils étaient tous les quatre en grande toilette, mais je supposai qu’ils attendaient des amis pour la soirée.

Allie était assise à sa place habituelle, à ma droite, quand, tout à coup, Cécile se leva de table et vint se placer derrière moi ; Jacques, Marie et Olive prirent la même position derrière leur mère.

— Donnez-moi votre main ! me dit Cécile.

— Donnez-nous votre main ! dirent Jacques, Marie et Olive à leur mère. Et d’un geste spontané ils mirent la main d’Allie dans la mienne.