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Page:Lallier - Allie, 1936.djvu/67

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Le temps avait coulé rapidement depuis que j’avais mis le pied dans la maison des Dupontier. La vieille horloge me rappela qu’il était déjà cinq heures : elle était restée fidèle à annoncer l’heure de l’arrivée comme celle du départ. J’en fis la remarque à Allie.

Tu as manifesté le désir de connaître ma petite famille ! Les enfants sont maintenant de retour et je vais aller les chercher.

Elle disparut un moment et je l’entendis faire des recommandations à mi-voix. Elle reparut bientôt, accompagnée de ses trois enfants.

– Voici Marie, l’aînée ; Olive, la cadette ; Jacques, mon seul fils. Un ami d’enfance de maman, Monsieur Reillal… Allez donner la main à Monsieur !

Je profitai de ce geste pour glisser dans la main de chacun une grosse pièce d’or, en leur recommandant de garder le silence sur ce don. Ils me firent un gracieux salut, puis ils sortirent de la pièce.

— Tu as une belle petite famille, Allie ! lui dis-je. Ajouter qu’ils sont bien élevés serait du superflu. Je suppose qu’ils tiennent de race ? Je te quitte, Allie. Il est déjà cinq heures et, pourtant, je ne t’ai pas dit la centième partie de ce que j’avais à te dire.

— Alors, reviens ce soir. Je suis libre ; à peine sait-on que je suis ici.