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Page:Lallour - Guerziou groet d'an enor ar c'henta greunadier eus ar Françz.pdf/15

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Voulut que, de tout corps, un serviteur notable
Se rendit à Carhaix en députation.

   Des plus lointains cantons de Bretagne accourue,
Pour honorer aussi le preux Cornouaillais,
Une foule innombrable admira sa statue,
Rappelant des vertus les plus aimables traits.

   Le monde entier saura maintenant quelle race
Habite la Bretagne et quels hommes surtout,
Sont ceux chez qui l’amour de la liberté passe
Au-dessus de tout bien et se préfère à tout.

   Plein de fidélité pour la mère patrie
L’ambition jamais, dans ses égarements,
Contre le sol natal n’arme ni leur génie,
Ni leur esprit imbu des meilleurs sentiments.

   Quel que soit le pouvoir qui gouverne la France,
Ils combattent toujours sous ses fiers étendards,
Aux frères opprimés ils portent assistance.
Et pour les soutenir affrontent tous hasards.

   Mes chers concitoyens, ne changez point d’allure,
Gardez bien votre rang dans la société ;
Ce rang est le premier, c’est Dieu qui vous l’assure,
Tant que vous garderez sa loi de charité.

   J’ai composé ce chant, croyant me rendre utile ;
D’être Cornouaillais je dois me montrer fier,
Second fils d’un premier magistrat de la ville
Où je naquis, où fut saint Corentin, Quimper.

   Douze ans autour du monde occupé de voyage
Enseignant, commerçant ou servant mon pays,
J’appelle de mes vœux la santé comme gage,
De servir de nouveau, quand j’en serai requis.

Auguste Lallour,
Instituteur primaire privé.

Repose en paix et que ta pierre
Enseigne aux orgueilleux humains
Ce qu’il faut de vertus sur terre
Pour faire des républicains.