Page:Lamairesse - Kama Sutra.djvu/12

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« 922. — L’onanisme volontaire est toujours un péché mortel en tant que contraire à la nature ; aussi il ne peut jamais être permis aux époux, parce que :

1° Il est contraire à la fin principale du mariage et tend en principe à l’extinction de la société et par conséquent renverse l’ordre naturel ;

2° Parce qu’il a été défendu strictement par le législateur suprême et créateur, comme il résulte du texte précité de la Genèse. »


L’INDE. — Dans l’Inde la morale se confond avec la religion, et la religion avec les Brahmes. Ce sont trois termes qu’on ne peut séparer dans un exposé. Nous nous étendrons donc quelque peu sur les Brahmes.

Les mœurs des Ariahs paraissent avoir été pures dans l’Aria-Varta, berceau commun des Ariahs asiatiques, et dans le Septa Sindou leur première conquête dans l’Inde, entre la vallée délicieuse de Caboul et la Serasvati.

L’épouse était une compagne aussi respectée que dévouée.

Le culte était privé, le père de famille pouvait, même sans le poète ou barde de la tribu, consommer le sacrifice ; mais bientôt le poète imposa sa présence et il devint prêtre.

Dans le principe rien ne distinguait les prêtres du corps des Ariahs ou Vishas, pasteurs ; ils étaient, comme les autres membres de la tribu, pasteurs, agriculteurs, guerriers, souvent les trois à la fois.

À la fin de la seconde période védique (la seconde série des hymnes), le sacerdoce s’établit avec le.culte public.

On adore Indra soleil, qu’on agrandit pour en faire Vichnou soleil.

Des hymnes font de Roudra un dieu en deux personnes.

C’est le souffle impur lorsqu’il vient des marais sub-himmalayens, le dieu purificateur quand il chasse l’air empesté des basfonds et des jungles.

Quand la conquête embrasse tout le pays entre la Serasvati et la