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Page:Lamairesse - Kama Sutra.djvu/93

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est rompu entre eux ; alors celui-ci envoie successivement vers elle, pour l’apaiser : le Pitkamarda, le Vita et le Vidashaka.

Elle se rend enfin, elle revient chez son amant et passe la nuit avec lui.

Voici deux aphorismes au sujet des mignardises qui accompagnent l’union.

Lorsque la connexion est commencée, la passion détermine seule tous les actes des deux amants.

Toutefois l’homme doit s’étudier, pour reconnaître la manière de procéder qui lui donne le plus de ressources dans la confection.

Il doit aussi étudier la femme avec laquelle il a des rapports suivis pour se comporter avec elle de la façon qui lui procure le plus de plaisir.

La femme doit aussi faire sur elle-même et sur son amant les mêmes observations, afin de pouvoir seconder son bon vouloir dans la confection.

Le propre de l’homme est la rudesse et l’impétuosité, celui de la femme, la délicatesse, la tendresse, l’impressionnabilité, la répugnance pour les choses naturellement déplaisantes.

L’excitation et l’habitude peuvent produire des effets contraires à la nature de chaque sexe ; mais ils ne sont que passagers, et celle-ci revient toujours.