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Page:Lamairesse - Kama Sutra.djvu/98

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Enfin, elles portent au nez un anneau en or très mince, d’un décimètre de diamètre, de la même manière que nos femmes portent des boucles d’oreilles.

Les bijoux étant les seuls ornements des femmes indiennes, elles les gardent constamment, même lorsqu’elles vaquent aux soins domestiques dont aucune n’est dispensée, pas même les brahmanes. Dans l’Inde, toutes les femmes se font épiler tout le corps.

Les femmes de l’Inde sont naturellement d’une très grande douceur.

Note 2. — Goûts sexuels des dames romaines sous les Césars.

Citons comme toujours les poètes :

Juvénal, Satire VI, Les femmes.

« Quelle femme peux-tu épouser sans crainte ? à voir l’acteur Bathyle danse mollement la Léda, Tuccia se pâme ; Appulla, comme aux bras d’un amant, roucoule de petits cris. Telle est folle d’un comédien qui la ruine ; telle a tué la voix d’un ténor. Hispulla adore un tragédien.

Épouse donc et tes enfants naîtront d’une lyre, d’une flûte, d’Echion, de Glaphyre, d’Embroise.

Hippia, femme d’un sénateur, suit en Égypte un gladiateur.

Agrippine quitte la couche de Claude et court au lupanar chaud d’une vapeur fétide, où l’attend sa loge vide ; nue ; une résille d’or sur les seins, sous le nom de Lycisca, elle montre à qui veut s’en repaître les flancs qui ont porté Britannicus.

Elle attire ceux qui entrent, perçoit l’argent, assouvit la passion d’un grand nombre d’hommes qui se succèdent sans relâche. Quand le patron renvoie ses nymphes, elle sort, mais la dernière et malgré elle. Dévorée d’ardents prurits, les sens et les organes en feu, palpitante, rompue par les assauts soutenus, mais non rassasiée, elle porte au chevet des Césars l’âcre parfum du lupanar. »

Le lupanar où se rendait Messaline ne gardait, on le voit, les femmes que la nuit ; c’était sans doute le cas général.

Le lupanar de Pompéï se compose de petites cellules disposées autour d’une cour rectangulaire. Sur la clef de voute en relief de la porte d’entrée sur la rue, et comme pour servir d’enseigne, sont sculptés des organes virils de dimensions colossales.

Juvénal, Mystères de la bonne déesse.

Les membres rougis de vin, elles luttent aux joûtes de Vénus. La tribade Lanfulla défie les filles des lupanars. Insatiable et infatigable, elle les force à demander merci sous ses caresses. Puis elle se livre elle-même à la tribade Mesuffine qu’elle adore et qui s’attache à ses flancs.

De toutes les parties de l’antre s’élève un même cri :

« Des hommes ! des hommes ! » c’est le moment. Chaque matrone fait courir après son amant. S’il est au lit, qu’il se couvre seulement d’un manteau et qu’il vole !

Si les amants sont absents, qu’on prenne pour les suppléer les esclaves de la maison. Si ceux-ci ont fui, redoutant les mystères, qu’on loue à tout prix des porteurs d’eau. Faute d’homme, la femme non pourvue accepte un âne.

On sait que les dames romaines se rendaient, sous un déguisement, aux lieux où