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rençontrent ; la mère ayant ses mois est prête à concevoir ; un Gandarva se présente : voilà les trois conditions.

N. donc, invoqua Çiva, Varuna, Kuvèra, Çakra, Brahma et toutes les autres divinités supérieures. ; — Puis les divinités comme celles des jardins, des bois, etc. — Les divinités nées avec lui, soumises à la même condition, liées, avec lui constamment. — C’est ainsi qu’il était tout entier aux invocations.

Un être détaché de la collection des êtres entra dans le sein de la Dame. Cinq conditions indépendantes existent en chaque individu féminin dont la nature est celle des savants ; il connaît l’homme passionné ; il connaît l’homme exempt de passion, il connaît le temps, il connaît les menstrues, il connaît la descente du fœtus. — Du moment où il connaît l’entrée du fœtus, il sait si ce sera un fils ou une fille ; si c’est un fils, il repose sur le côté droit ; si c’est une fille sur le côté gauche.

Transportée, ravie, elle en informe son seigneur ! Bonheur ; fils d’Arya, lui dit-elle, prospérité ! je me trouve enceinte ! comme le fœtus en entrant dans mon sein, repose sur le côté droit, ce sera un fils.

Lui également ravi et transporté redresse sa poitrine, étend le bras droit et exprime son allégresse. Ce visage, d’un fils désiré si longtemps, je le verrai donc ! que ce soit un fils digne de moi, non un enfant dégénéré ; qu’il remplisse ses devoirs envers moi, qu’il me rende par ses gains ce qu’il a reçu de moi ! que ma famille se maintienne longtemps et que, après notre mort, qu’il se soit écoulé peu de temps ou qu’il s’en soit écoulé beaucoup, ayant fait des dons et accompli des actions pures, il paie en notre nom les honoraires du sacrifice et s’applique à poursuivre ce double but partout où l’occasion se présentera.

Sachant donc qu’elle était enceinte, il la porte sur le seuil de sa demeure, l’y surveille et la garde avec soin. Dans la saison froide, il lui donne des préservatifs contre le froid ; dans la saison chaude des préservatifs contre le chaud ; il lui applique des médicaments préparés, lui fait servir des aliments sans saveurs piquante, acide, salée, douce, forte, astringante. Semblable à une apsara qui, couverte d’ornements sur l’épaule et sur le corps, se promène dans le bois de Nandana, elle passait d’un lit, sur un autre sans descendre à terre, et l’on avait soin qu’aucun son désagréable n’arrivât à ses oreilles.

Enfin, son fœtus étant venu à maturité parfaite, après huit à neuf mois, elle accoucha. — Un fils naquit.