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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/119

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ne nous apprend que, pour opérer la sensation, les nerfs soient obligés de se contracter sur eux-mêmes.

Au contraire, les parties irritables de tout corps animal ne sauraient exécuter aucun mouvement dépendant de l’irritabilité, qu’elles ne subissent alors une véritable contraction sur elles-mêmes. Ces parties ne sont donc irritables, que parce qu’elles sont essentiellement contractiles ; ce que ne sont point les organes du sentiment.

Troisième caractère : Lorsqu’un animal, doué de la faculté de sentir, vient à périr, le sentiment s’éteint en lui avant l’anéantissement complet de ses mouvemens vitaux.

Au contraire, lorsqu’un animal quelconque meurt, l'irritabilité dont toutes ses parties ou certaines d’entr’elles jouissaient, est, de toutes ses facultés, celle qui s’anéantit constamment la dernière.

Le phénomène du sentiment et celui de l’irritabilité sont donc essentiellement différens l’un de l’autre, puisque les causes et les conditions nécessaires à leur production ne sont point les mêmes, et qu’on a toujours des moyens décisifs pour les distinguer.

Maintenant, pour montrer combien les principes de la théorie admise en zoologie sont encore imparfaits, je vais faire remarquer que les plus savans zoologistes de notre temps confondent encore le sentiment avec l’irritabilité, et que, par la