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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/125

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organes sexuels sont sur le point d’exécuter leurs fonctions.

Ici, je puis montrer que les mouvemens articulaires de la sensitive sont de la première sorte, et que ce ne sont que des affaissemens de parties, qui s’opèrent par des détentes d'articulations. Je ferai même voir que les mouvemens de l’hedysarum gyrans sont aussi de même sorte, quoiqu’ils soient moins subits ; et que ces mouvemens s’exécutent de la même manière, c’est-à-dire, par la même sorte de cause.

En effet, dans l’hedysarum gyrans, les mouvemens observés sont encore articulaires, et aucune des parties de cette plante ne subit la moindre contraction. Ce sont même les mouvemens singuliers de cet hedysarum qui m’ont fait entrevoir le mystère des faits relatifs aux plantes dites sensitives.

Dans l’hedysarum en question, les mouvemens des folioles étant toujours lents et graduels, et ne se rendant bien sensibles que dans les temps chauds, temps où les émanations des plantes sont les plus considérables ; j’ai senti que des vésicules ou des cavités situées dans les articulations de ces folioles, pouvaient se remplir graduellement de quelqu’émanation gazeuse et élastique du végétal, et que ces cavités pouvaient par là se distendre proportionnellement jusqu’à un certain terme de plénitude ; qu’alors elles pouvaient se vider et s’affaisser aussi graduellement.