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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/132

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au lieu que dans les parties souples et non médullaires de tout animal, il y constitue le phénomène de l’irritabilité. De part et d’autre, la composition chimique des parties concrètes de ces corps vivans, donne lieu à la différence entre ces deux sortes d’orgasme.

L’espèce de tension ou d’éréthisme de tous les points des parties souples des végétaux vivans, est facile à apercevoir lorsqu’on y donne de l'attention, et surtout lorsque l’on compare une plante morte et encore en place avec un autre individu de la même espèce qui jouit de la vie.

Or, cette tension des points des parties souples de la plante vivante est probablement le produit de fluides élastiques qui se dégagent sans cesse du végétal, y subsistent quelque temps avant de s’en exhaler, et mettent ce corps, par leur formation et leur exhalation successives, dans le cas de pouvoir absorber les fluides du dehors.

L’orgasme dont il s’agit, n’est, dans les végétaux, qu’à son plus grand degré de simplicité. Il y est effectivement si faible, qu’un coup de vent d’un air très-sec, ou certain brouillard, ou une gelée suffît souvent pour le détruire ; ce qui fait périr aussitôt la plante ou celle de ses parties qui s’en trouve affectée. Rien n’est plus commun que de voir un arbrisseau vigoureux et bien portant dans toutes ses parties, perdre la vie en moins de vingt-quatre heures,