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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/145

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dans l’irritabilité qui leur est exclusivement propre, une cause de supériorité de moyens qui a permis à la nature d’établir progressivement en eux les différentes facultés qu’on leur connaît.

Cependant, un caractère aussi frappant, aussi tranché que celui que je viens de citer, ne fut réellement  point saisi jusqu’à présent, puisque de notre temps on a cherché à l’étendre jusques aux végétaux, c’est-à-dire, à des êtres qui ne le possèdent point.

De même, n’a-t-on point attribué généralement à tous les animaux la faculté de se mouvoir volontairement, et celle de sentir, sans examiner auparavant ce que peuvent être le sentiment et la volonté !

Et, dans l’ouvrage que j’ai déjà cité [1], ne prétend-t-on pas que les organes essentiels à l’animalité sont ceux des sensations et du mouvement. Or, comme ces organes sont des nerfs et des muscles, il s’ensuit que tout animal doit en être pourvu ! Néanmoins, étant forcé de convenir qu’on ne les retrouve plus dans quantité d’animaux imparfaits, on suppose que ces organes y existent toujours, et qu’ils sont mêlés et confondus dans la substance irritable et sensible de ces animaux.

  1. Voyez le Dictionnaire des Sciences naturelles, au mot animal, page 161.