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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/147

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de facultés d’intelligence, et peuvent agir par des actes de volonté, c’est-à-dire, à la suite d’une préméditation ; mais il n’est pas vrai que tous les animaux aient la faculté de se mouvoir ainsi par les suites d’une volonté ;

Sans doute, beaucoup d’animaux peuvent éprouver des sensations ; mais il n’est pas vrai que les animaux jouissent tous de la faculté de sentir ;

Sans doute, il n’y a que des nerfs qui soient les organes des sensations ; mais il n’est pas vrai que tous les nerfs soient propres à la production du sentiment ;

Sans doute, beaucoup d’animaux sont pourvus de nerfs ; mais il n’est pas vrai que tous les animaux en soient munis d’une manière quelconque ;

Sans doute, quantité d’animaux se meuvent par un système musculaire ; mais il n’est pas vrai que tous les animaux aient des muscles et puissent en avoir ;

Sans doute, enfin, un très-grand nombre d’animaux possèdent une cavité intestinale, organe spécial pour la digestion ; mais il n’est pas vrai que tous les animaux soient munis d’une pareille cavité, qu’ils aient tous une ou plusieurs bouches, et que tous digèrent.

Certes, si ces assertions sont fondées, il doit en résulter que tout ce qui a été dit de l’animal est fort inconvenable, ne saurait fonder solidement la