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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/161

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de la composition croissante de l’organisation. Ces anomalies n’empêchent pas, néanmoins, que la progression dont il s’agit, ne soit partout éminemment reconnaissable dans la série des masses classiques qui distinguent les animaux ; la cause accidentelle citée n’ayant pu altérer la progression en question, que dans des particularités de détail, et jamais dans la généralité des organisations.

J’ai montré dans ma Philosophie zoologique (vol. I, p. 220) que cette seconde cause résidait dans les circonstances très-différentes où se sont trouvés les divers animaux, en se répandant sur les differens points du globe et dans le sein de ses eaux liquides ; circonstances qui les ont forcés à diversifier leurs actions et leur manière de vivre, à changer leurs habitudes, et qui ont influé à faire varier fort irrégulièrement, non-seulement leurs parties externes, mais même, tantôt telle partie et tantôt telle autre de leur organisation intérieure.

C’est en confondant deux objets aussi distincts ; savoir d’une part, le propre du pouvoir de la vie dans les animaux, pouvoir qui tend sans cesse à compliquer l’organisation, à former et multiplier les organes particuliers, enfin, à accroître le nombre et le perfectionnement des facultés ; et de l’autre, la cause accidentelle et modifiante, dont les produits sont des anomalies diverses dans les résultats du pouvoir de la vie ; c’est, dis-je, en confondant