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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/185

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et des intelligences, et malgré la confiance que l’on a dans son opinion particulière, préférablement à celle des autres, l’unanimité, néanmoins, est presque constante, parmi les zoologistes, dans le placement des classes qu’ils ont le mieux établies entre les animaux.

Par exemple, on ne voit point de zoologistes intercaler, parmi les animaux à vertèbres, une classe quelconque des invertébrés ; et, à l’égard des premiers, s’ils placent les mammifères en tête de leur distribution, on les voit toujours mettre les oiseaux au second rang, et terminer tous la série des vertébrés par les poissons. S’il leur arrivait de partager les mammifères en deux classes, comme, par exemple, pour distinguer classiquement les cétacés, ils placeraient de force les oiseaux au troisième rang ; car aucun, sans doute, ne rangerait jamais les cétacés près des poissons. Enfin, dans cette marche, dirigée du plus composé vers le plus simple, les zoologistes terminent toujours la série générale par les infusoires, quoiqu’ils ne les distinguent point des polypes. En un mot, quoique confondant les radiaires, les polypes et les infusoires, sous la dénomination très-impropre de zoophytes, on les voit toujours, néanmoins, placer les radiaires avant les polypes, et ceux-ci avant les infusoires.

Il y a donc une cause qui les entraîne, une