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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/188

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sont la composition croissante de l’organisation, et, par suite, la progression citée ;

2.° Sur la cause modifiante, dont les produits sont des interruptions, des déviations diverses et irrégulières dans les résultats du pouvoir de la vie.

Il suit de ces deux bases essentielles, dont les faits connus attestent le fondement :

D’abord, qu’il existe une progression réelle dans la composition de l’organisation des animaux, que la cause modifiante n’a pu empêcher.

Ensuite, qu’il n’y a point de progression soutenue et régulière dans la distribution des races d’animaux, rangées d’après leurs rapports, ni même dans celle des genres et des familles ; parce que la cause modifiante a fait varier, presque partout, celle que la nature eût régulièrement formée, si cette cause modifiante n’eût pas agi.

Cette même cause modifiante n’a pas seulement agi sur les parties extérieures des animaux, quoique ce soient celles-ci qui cèdent le plus facilement et les premières à son action ; mais elle a aussi opéré des modifications diverses sur leurs parties internes et a fait varier très-irrégulièrement les unes et les autres.

Il en résulte, selon mes observations, qu’il n’est pas vrai que les véritables rapports entre les races, et même entre les genres et les familles, puissent