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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/225

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pas, et ne les forceront pas à changer leurs habitudes.

Si les espèces avaient une constance réellement absolue, il n’y aurait point de variétés ; cela est certain et susceptible de démonstration. Or, les naturalistes n’ont pu s’empêcher d’en reconnaître.

Que l’on parcoure lentement la surface du globe, sur-tout dans une direction sud et nord, en faisant, de distance en distance, des stations pour avoir le temps d’observer les objets ; on verra constamment les espèces varier peu-à-peu et de plus en plus à mesure qu’on s’éloignera du point de départ, et suivre en quelque sorte les variations des lieux eux-mêmes, de l’exposition des sites, etc., etc. ; quelquefois même on verra des variétés produites, non par des habitudes exigées par les circonstances, mais par celles qui ont pu être contractées, soit accidentellement, soit autrement. Ainsi, l’homme, étant assujéti aux lois de la nature par son organisation, offre lui-même des variétés remarquables dans son espèce, et parmi elles il s’en trouve qui paraissent dues aux dernières causes citées. Voyez ma Philosophie zoologique, vol. 1, chap. 3, p. 53.

Enfin, la quatrième des lois qu’emploie la nature pour composer et compliquer de plus en plus l’organisation, est la suivante :