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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/230

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atteste, je me bornerai à la citation suivante.

Exemple : Accélération progressive du mouvement des fluides dans les animaux, depuis les plus imparfaits, jusques aux plus parfaits.

On ne saurait douter que, dans les animaux les plus imparfaits, tels que les infusoires et les polypes, la vie ne soit dans sa plus faible énergie, à l’égard des mouvemens intérieurs qui la constituent ; et que les fluides propres qui sont mis en mouvement dans le frêle tissu cellulaire de ces animaux, ne s’y déplacent qu’avec une lenteur extrême, qui les rend incapables de s’y frayer des canaux. Aussi, leur tissu cellulaire n’en offre-t-il aucun. Dans ces animaux, de faibles mouvemens vitaux suffisent seulement à leur transpiration, aux absorptions des matières dont ils se nourrissent, et à l’imbibition lente de ces matières fluides.

Dans les radiaires mollasses qui viennent ensuite, la nature ajoute un nouveau moyen pour accélérer un peu plus le mouvement des fluides propres de ces corps. Elle accroît l’étendue des organes de la digestion, en ramifiant singulièrement le canal alimentaire ; elle perfectionne un peu plus le fluide nourricier par l’influence d’un système respiratoire nouvellement établi ; et, à l’aide d’un mouvement constant et réglé, que les excitations du dehors produisent dans tout le corps de l’animal, elle hâte