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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/237

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superflu de donner une trop grande extension à cette partie.

Ainsi, l’on a vu par ce qui précède :

1.° Que la nature a augmenté progressivement le mouvement des fluides dans le corps animal, à mesure que l’organisation de ce corps se composait davantage ; et, qu’après avoir employé les moyens les p1us simples pour les premières accélérations de ce mouvement, elle a créé exprès un système d’organes particulier pour accroître encore plus cette accélération, lorsqu’elle lut devenue nécessaire ;

2.° Qu’elle a suivi une marche semblable à l’égard de la reproduction des individus, afin de conserver les espèces obtenues ; puisqu’après s’être servie des moyens les plus simples, tels que la reproduction par des divisions de parties, elle créa ensuite des organes spéciaux fécondateurs, qui donnèrent lieu à la génération des ovipares, enfin, à celle des vrais vivipares ;

3.° Qu’il en a été de même à l’égard de la faculté de sentir ; faculté que la nature ne put donner aux animaux les plus imparfaits, parce que le phénomène du sentiment exige, pour se produire, un système d’organes déjà suffisamment composé ; système que ces animaux ne pouvaient avoir, mais aussi qui ne leur était pas nécessaire, leurs besoins, tres-bornés, étant toujours faciles à satisfaire ; tandis que, dans des animaux à organisation plus composée