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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/243

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conséquences que nous pourrons tirer des faits observés à leur égard.

Certes, ainsi que je l’ai dit, la puissance qui a fait les animaux, les a faits elle-même tout ce qu’ils sont, et les a doués chacun des facultés qu’on leur observe, en leur donnant une organisation propre à les produire. Or, l’observation nous autorise à reconnaitre que cette puissance est la nature ; et qu’elle-même est le produit de la volonté de l’Être suprême, qui l’a faite ce qu’elle est.

Il n’y a point de milieu, point de terme moyen entre les deux considérations que je vais citer ; savoir :

Que la nature n’est pour rien dans l’existence des animaux, qu’elle n’a rien fait pour les diversifier, pour les amener tous à l’état où nous les voyons ; ou que c’est elle, au contraire, qui les a tous produits, quoique successivement ; qui les a variés, à l’aide des circonstances et de la composition graduelle qu’elle a donnée à l’organisation animale ; en un mot, qui les a faits tels qu’ils sont, et les a doués des facultés qu’on observe en eux.

Je montrerai, dans la partie suivante, qu’à l’égard des deux considérations que je viens d’indiquer, l’affirmative appartient évidemment à la seconde. On l’a senti ; et c’est avec raison qu’on a rangé les animaux parmi les productions de la nature, et qu’on a reconnu, au moins par une expression habituelle, que les corps vivans étaient ses productions. Or, j’oserai