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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/255

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qui font partie du système général, et qui, néanmoins, sont indépendans les uns des autres.

Dans les insectes, l’on trouve généralement un système nerveux ; l’on en observe un, pareillement, dans tous les mammifères. Mais, le système nerveux des premiers est sans doute bien moins composé que celui des seconds ; et si l’on a trouvé des nerfs et quelques ganglions dans certaines radiaires échino-dermes, il n’en est pas moins nullement douteux que le système nerveux de ces dernières ne soit inférieur en composition et en facultés à celui des insectes.

Effectivement, j’ai fait voir que les nerfs qui servent à l’excitation des mouvemens musculaires, ainsi que ceux qui sont employés à favoriser les diverses fonctions des viscères, ne sont et ne peuvent être ceux qui servent à la production du sentiment ; puisqu’on peut éprouver une sensation sans qu’il en résulte un mouvement musculaire ; et que l’on peut faire entrer différens muscles en action, sans qu’il en résulte aucune sensation pour l’individu. Ces faits bien connus sont décisifs, et méritent d’être considérés. Ils montrent déjà qu’il y a des facultés indépendantes, et que les systèmes d’organes qui les donnent, le sont pareillement.

D’ailleurs, comme il n’est plus possible de douter que l’influence nerveuse ne s’exécute autrement qu’à l’aide d’un fluide subtil mis subitement en mouvement, et auquel on a donné le nom de fluide ner- ;