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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/322

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Or, l’ambition, développée et transformée en passion par des circonstances qui la favorisent, tourmente sans cesse celui qui l’éprouve, accroît son énergie avec le succès, et a pour caractère singulier, celui de n’être jamais satisfaite. Ce sentiment véhément donne à ceux qui s’y abandonnent, un desir ardent de parvenir, par tout moyen, à la fortune, aux places ou aux dignités, au crédit ou à la réputation, enfin, à la puissance. Sans doute, ces quatre tendances que donne l’ambition ; ont rarement lieu toutes à-la-fois, mais seulement une seule ou quelques-unes d’entr’elles, selon les circonstances.

Je n’entreprendrai point d’analyser ici les divers genres d’efforts, les voies et les moyens que le penchant à dominer, et que l’ambition qui en est le résultat, font employer aux différens individus, dans cette multitude de situations où leur position particulière dans la société les a placés ; ils sont assez connus.

Répugnance pour sa destruction.

Le quatrième et dernier produit du penchant à la conservation, est ce sentiment intérieur et naturel qui donne à l’homme une répugnance ou une aversion constante pour la destruction de son être. Ce sentiment, que l’homme seul possède, et qui lui est général, parce que, très-probablement, il est le seul