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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/359

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sont des produits de la nature ; que les végétaux le sont pareillement ; enfin, que les corps non vivans, quels qu’ils soient, sont dans le même cas, quoique tout ce qui existe ne soit dû qu’à la volonté suprême qui y a donné lieu.

Relativement à la nature, considérée comme la puissance qui a opéré et qui opère encore tant de choses, tant de merveilles même, rien n’est présumé de notre part, rien à cet égard n’est le produit de notre imagination ; car, chaque jour nous sommes témoins de ses opérations, nous en pouvons suivre un grand nombre, en observer les progrès, et remarquer les lois qu’elle suit nécessairement dans chacune d’elles.

Déjà nous connaissons plusieurs des lois auxquelles elle est assujétie dans ses actes ; nous distinguons sa marche, selon le genre d’actes qu’elle opère et selon les circonstances qui viennent en modifier les résultats ; enfin, nous savons qu’elle n’agit que graduellement dans la production de ceux des corps en qui elle a pu établir la vie, et dans la composition de l’organisation de ces différens corps. Aussi, voyons-nous que dans les animaux, qu’elle a doués généralement de l’irritabilité, elle a amené progressivement, depuis les plus imparfaits jusqu’aux plus parfaits, une complication d’organes spéciaux de plus en plus grande, qui lui a donné les moyens de produire, dans ces êtres, différens phénomènes organiques de plus en