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Page:Lamarck - Histoire naturelle des animaux sans vertèbres, vol. 1.djvu/376

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car, parmi les rapports entre des parties comparées de différens êtres, il s’en trouve très-souvent qui ne sont que les produits d’une cause qui a modifié ses opérations directes. Ainsi, les rapports de forme extérieure qui s’observent entre les cétacés et les poissons, ne peuvent être attribués qu’au milieu dense qu’habitent ces deux sortes d’animaux, et non au plan direct des opérations de la nature à leur égard.

Il faut donc distinguer soigneusement les rapports reconnus qui appartiennent aux opérations directes de la nature, dans la composition progressive de l’organisation animale, de ceux pareillement reconnus, qui sont le résultat de l’influence des circonstances d’habitation, ainsi que de celles des habitudes que les différentes races ont été forcées de contracter.

Mais ces derniers rapports, qui sont, sans doute, d’une valeur fort inférieure à celle des premiers, ne sont pas bornés à ne se montrer que dans des parties extérieures ; car, on peut prouver que la cause étrangère qui a le pouvoir de modifier les opérations directes de la nature, a souvent exercé son influence, tantôt sur tel organe intérieur et tantôt sur tel autre pareillement interne. Il faudra donc établir quelques règles, non arbitraires, pour la juste appréciation de ces rapports.

En zoologie, on a établi en principe, que c’est de l’organisation intérieure que l’on doit emprunter les rapports les plus essentiels à considérer.