de celles auxquelles les individus de sa race sont généralement habitués. Tous, effectivement, dans chaque race, font constamment, de la même manière, les actions qui satisfont à leurs besoins et qui servent à leur conservation, ou à leur reproduction. Ils n’ont donc pas la faculté de combiner des idées, de penser, d’exécuter des actes d’intelligence.
Or, il n’en est pas de même des animaux vertébrés : ceux-ci, non-seulement sont généralement sensibles ; mais, en outre, on a des preuves par l’observation, que, parmi ces animaux, beaucoup d’entr’eux peuvent à propos varier leurs actions ; qu’ils ont des idées conservables ; qu’ils combinent ces idées ; qu’ils ont des songes pendant leur sommeil ; qu’ils comparent, jugent, inventent des moyens ; qu’ils sont susceptibles d’éprouver de la joie, de la tristesse, de la crainte, de la colère, de l’envie, de l’attachement, de la haine, etc. ; et qu’en un mot, ils sont doués de facultés d’intelligence. Si ces facultés n’ont pas été observées positivement dans tous les animaux vertébrés, néanmoins, comme leur plan d’organisation est à-peu-près le même dans tous, quoique plus ou moins avancé dans son développement et son perfectionnement, on est tout-à-fait autorisé à leur attribuer à tous l’ intelligence, mais dans différens degrés.
J’ai donc été fondé à partager les animaux en trois grandes coupes, de la manière suivante :